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AQUARELLES DES CHATEAUX ET DEMEURES DISPARUS
DE PARIS ET DE L'ILE-DE-FRANCE



   
Venez découvrir des centaines d'aquarelles restituant les charmes des châteaux et demeures disparus de la région parisienne.
 
 
 

LA TECHNIQUE





 


Chaque artiste se forge, au fil du temps, sa propre technique.


Indépendamment de ce style propre, mon fil conducteur a toujours été la recherche la plus fidèle possible du paysage, tel que le connaissaient les habitants à l’époque considérée.

De là, intervient tout un ensemble de règles, érigées de façon immuable pour toute la production. En premier lieu, intervient le besoin et le choix des sources fiables ; j’ai fait confiance à celles des Archives Nationales, de la Bibliothèque Nationale de France (la collection Gaignières du XVIIème, riche en dessins de châteaux du XIIème au XVIème siècles, notamment), des différentes archives départementales, aux gravures des XVI, XVII et XVIIIèmes siècles (parmi celles-ci, certaines sont fiables, d'autres moins...). Je peux citer Androuet du Cerceau, Israël Sylvestre, Jean Marot, Adam Perelle, Aveline, Mariette, Jacques Rigaud...., les plans anciens de Paris et d'Ile-de-France (plan de Bâle, de Vassalieu, de Mérian, de Nicolas de Fer, de Delagrive, des cartes des chasses du XVIIIème, de Turgot, le cadastre napoléonien, les cartes d'état major XIXème et XXème, etc…), des dessins originaux des architectes auteurs, les tableaux de grands maîtres du XVIIIème au XXème et enfin les cartes postales ou photographies apparues à partir de la fin du XIXème siècle.



 

Gravure de l'hôtel de la reine Margot à Paris, plan de Mérian, vers 1615.

 

Ensuite, je me suis efforcé de respecter les proportions et formes architecturales, les règles de la perspective, les abords existants à l’époque, proches ou lointains, les traits des ciels parisiens, célébrant les nuages associés au ciel bleu, ambiance bien connue aujourd’hui grâce à de nombreux artistes célèbres (notamment Poussin et l’école française au XVIIème, jusqu’aux impressionnistes à la fin XIXème), enfin le choix de personnages pour l’animation, en respectant fidèlement les modes des époques successives. Une même approche vaut pour le dessin des jardins, des bassins, ainsi que des essences végétales, arbres (isolés ou en alignement), arbustes, fleurs ou parterres.
 

Question composition, suivant les cas, j’ai simplement repris celle de tableaux ou gravures d’archives, ou bien il m'a fallu, par absence de vue intéressante, inventé totalement une perspective, en m’inspirant des dessins conservés, combinant plans de toiture et élévations.
 

Ceci étant, pour parler de Paris, largement plus de 200 demeures d’hôtels parisiens, connues et répertoriées, et également une bonne centaine au moins ailleurs en Ile-de-France ou proche, n’ont pu être dessinées par manque de ces informations. C’est dommage, mais mon travail se veut respectueux de l’Histoire, et sans s’affranchir de ce qui est possible à l’aide de sources et dessins fiables.
 

Bien sûr, je m’accorde quelques légères fantaisies, mais jamais sur l’architecture. Elles sont juste limitées aux personnages et restent du domaine de l’anecdote. Exemples : Napoléon étreignant Joséphine à l’hôtel de la rue de Chanteraine, des danseurs faisant la fête à la Maison Rouge, des incoïables et merveilleuses pavanant sous le Directoire devant les Bains Chinois sur le boulevard des Italiens à Paris, les Vendôme et leurs enfants dans le jardin de leur hôtel particulier à Neuilly-sur-Seine tout début XXème, Joseph Fouché et ses proches dans son château de Ferrières en Seine et Marne sous l’Empire, ou bien encore le duc de Castries dans son château d’Ollainville en Essonne peu avant la Révolution…
 


 

Etude préparatoire de composition, pour l'aquarelle de l'hôtel de la reine Margot, Paris.
 
 


Etudes préparatoires de composition pour l'aquarelle du château de Turny,
Yonne (avec l'aide de Franck Devedjian pour l'image numérique).



Le travail du dessin commence donc par un ou des croquis préparatoires, au crayon ou au feutre. C’est là que sont fixés et détaillés l’angle de vue, la composition générale, la définition des fonds de plans, des détails, des premiers plans et les caractéristiques du ciel. Aussi, y est arrêtée l’arrivée de la lumière (le soleil est présent dans toutes les aquarelles) et les ombres en découlant sur les bâtiments et au sol. Le choix des saisons est aussi capital dans le climat qui est celui de l’Ile-de-France ; l’été ou le printemps ont toujours été privilégiés. J’ai considéré que ces saisons correspondent plus à une luminosité intéressante et surtout au moment de l’éclatement d’une nature perceptible pendant de longues semaines (contrairement par exemple à l’automne où tout s’assombrit).
Les bassins, canals ou douves en eau peuvent être aussi des éléments importants pour leur effet miroir des architectures.

De ce fait, la nature procure un contrepoint intéressant par rapport aux éléments d’architecture souvent situés en second plan. Certains trouveront certaines couleurs un peu crues ; cette approche a été un peu volontaire de ma part, pour forcer l’émotion, même s’il est vrai que couramment les lumières sont moins contrastées, surtout si le ciel est nuageux.
 
Plus récemment, grâce à l'informatique et l'infographie, et l'aide de partenaires extérieurs, des vues 3D au sol ou en plongée peuvent m'aider à aller plus vite pour la définition de l'étude préparatoire de composition (c'est le cas pour l'exemple montré du château de Turny dans l'Yonne).

 

 

L'aquarelle achevée de l'hôtel de la reine Margot à Paris.

L'aquarelle achevée du château de Turny, Yonne.

 

Ensuite, c’est le passage à l’aquarelle, avec la définition des couleurs où le bleu outremer, ajouté d’un peu de bleu de Prusse, se révèle la couleur la plus utilisée, suivie à part égale des jaunes et vermillon ou carmin, les verts tendres ou vifs et couleurs chatoyantes (orange, rose et mauve) étant réservés pour des détails.


Pour les ciels, les bleus sont dominants et associés à d’autres couleurs, avec le plus souvent des couleurs chaudes à l’horizon et des bleus plus sombres en partie haute pour accentuer l’effet de profondeur. Bien souvent aussi, les levées du jour et crépuscules ont été favorisées.


La technique au pinceau mélange l’aquarelle humide pour les ciels, les éléments naturels et les plans d’eau et l’aquarelle sèche pour les éléments d’architecture et les sols minéraux ou végétaux. L’emploi d’autres techniques y est quasiment absent, par une volonté ferme de fraîcheur et de transparence ; la plume est proscrite, et, très rarement, quelques retouches de gouache blanche ont été nécessaires et utilisées, pour préciser certains détails de premier plan, jugés indispensables.
 

Toutes les aquarelles, ou presque, ont été réalisées au même format, 215 par 290 cm.
Elles ont exigé chacune entre 8 et 16 heures de travail, effectuées en plusieurs étapes, auquel il faut ajouter 4 à 6 heures de recherche préalable (en archives, lectures ou sur internet) et 2 heures pour la réalisation d'une fiche synthétique.
Chaque aquarelle a donc fait l'objet d'une fiche historique et d'identité. Dans chacune de ces fiches, se trouvent les noms des commanditaires, résidents célèbres et architectes auteurs, dates utiles (construction et démolition), évènements majeurs ou anecdotes sur le site, description architecturale et paysagère des lieux, sources qui ont permis la réalisation de l'aquarelle et une bibliographie liée au sujet.
Ces fiches ne sont pas sur le site, contactez-moi si vous voulez en savoir plus en allant dans la rubrique "contact". 


J'ai opéré ainsi pour toutes les aquarelles sur les demeures disparues d'Ile de France et proche.




 

Détail d'une aquarelle montrant le travail effectué sur la végétation.


 



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